Image Active

RECO MAURITANIE, MALI - Février Mars 2005 - De TOULOUSE à ENDE (petit village du pays Dogon au Mali) 

45 jours d’expédition, 12 000 km, notre aventure se termine à regret avec une équipe de voyageurs formidables qui ont su partager les bons moments mais aussi les impondérables liés à toute reconnaissance avec une bonne humeur inaltérable.
Merci à tous nos  « baroudeurs » !

MAURITANIE
Le banc d’Arguin fut un moment fort de notre reco. Seuls au coeur du parc avec les villages de pêcheurs Imraguens (connus pour leur fameuse pêche en mer avec les dauphins), nous avons profité des plages désertiques à perte de vue. Les pêches de Claude ont permis au groupe de déguster Dorades Roses et Bars mouchetés. L’œil averti de Josette a su identifier un Fennec au milieu des dunes. Nous ne pouvons oublier l’accueil chaleureux d’Aïcha préparant le couscous sous sa Khaïma (tImage Activeente nomade) .Un sentiment de totale liberté nous envahit pendant le trajet de Nouâmghâr à Tiouilit, entre dunes et océan où nous avons découvert de belles lanches colorées (pirogues mauritaniennes) pêchant la fameuse Courbine (poisson à la chair délicieuse atteignant plus de 40 kg). Moment intense lorsque du sommet d’une dune nous avons aperçu des ailerons au raz de l’eau : les rares dauphins à bosse, (déjà observés au Mozambique).
Image Active
Après avoir longé le littoral sur 4000 Km, nous avons piqué plein Est, nous enfonçant dans le Sahara en direction de l’Adrar. Les nombreuses caravanes de chameaux le long des cordons de dunes furent un véritable enchantement.

L’Image Activeoasis de Terjit, halte très rafraîchissante, havre de repos et de tranquillité où serpente une rivière à l’eau limpide au milieu des palmiers dattiers, en plein coeur du désert. Enclavée dans un canyon, de l’eau pure et potable suinte le long des roches formant au cours des siècles de belles stalactites. L’accueil du propriétaire fut très sympathique. Il perpétue la tradition de ses ancêtres en irrigant sa palmeraie, véritable source de vie au milieu du désert. Dégustations de Tajines, couscous, thé à la menthe dans ce cadre idyllique et, bercés par le clapotis de l’eau, nous avons découvert à la nuit tombée, des centaines de lucioles qui illuminaient le cours d’eau, illusion d’un miroir dans lequel les étoiles se reflétaient. Instant magique !

Image ActiveLes villes saintes de Chinghetti et Ouâdane, anciennes cités étapes des nomades du désert et de leurs caravanes de chameaux transportant des plaques de sel, sont le témoignage d’une grande activité culturelle durant les dix derniers siècles. Les érudits ont su rassembler d’anciens manuscrits dans leurs bibliothèques privées, ouvertes aujourd’hui au public. Des richesses qui nous ont émus. Ouvrages datant pour les plus anciens du XIème siècle dont la conservation mériterait plus de soin car les thermites, la chaleur, l’humidité ont malheureusement parfois endommagé ces chefs-d’oeuvre. Ces villes, imprégnées d’histoire et de culture, deviennent très actives au moment de la récolte des dattes. Les petits maraîchers, quant à eux, continuent à produire carottes et mil en plein coeur du désert !Image Active

Sur la route de l’espoir qui relie Nouakchott à Néma et devrait rejoindre un jour Tombouctou, nous avons retrouvé quelques arbres, acacias nommés Amour dont l’ombre est très appréciable à l’heure chaude. Nous avions quitté le Sahara.
 

MALI
Le paysage, l’habitat, les populations changent radicalement entre Mauritanie et Mali : Baobabs, figuiers, papayers, bananiers, acacias en tous genres, c’est presque vert !Image Active

Les tenues vestimentaires sont très colorées, pas deux motifs identiques, c’est beau ! Les villages sont construits en banco (mélange de terre et de paille séché), les cases ressemblent à des maisons de poupées. Nous avons laissé les caravanes de chameaux pour les troupeaux de zébus, brebis, chèvres.
Image Active
Parcs du Bafing et de la Boucle du Baoulé : difficiles d’accès malgré les 4x4, c’est avec regret que nous avons constaté que la pression des populations sur ces parcs est trop importante et que le gouvernement Malien n’entreprend pas les efforts nécessaires pour protéger son patrimoine animalier. Des Français entre autres viennent encore braconner dans ces soit disant sanctuaires protégés et pour une somme modique n’hésitent pas à tuer 10 phacochères dans la journée ou récupérer un bébé chimpanzé qui mourra très vite. Comment de nos jours, nos compatriotes et nos voisins des pays riches et « développés » peuvent-ils prendre du plaisir à chasser alors que la plupart des espèces de ces régions africaines sont en voie de disparition ? L’Homme, prédateur n°1, devrait penser aux générations futures et leur laisser un espoir de voir évoluer en harmonie toutes espèces animales dans ces rares paradis terrestres.

Malgré ces moments de déception, nous avons vu de très beaux paysages, traversé de très beaux villages et rencontré des populations accueillantes. Nous avons donc poursuivi notre reconnaissance vers le pays Dogon, plein Est, à 600 Km de Bamako.
Image Active
Djenné, ville extraordinaire, fondée au IXe siècle, aux constructions en banco, nous a laissé un souvenir inoubliable. Par chance, nous étions à Djenné le jour du marché hebdomadaire. Ce jour là, une intense activité gravite autour de la grande mosquée. Les Peuls vendent leurs brebis, les charrettes colorées arrivent de toute part pour vendre leurs marchandises, noix de cola, savons, épices, mangues ; les Bozos apportent leurs poissons séchés du mythique fleuve Niger. C’est très coloré, très odorant et l’on évolue dans les ruelles bordées de belles bâtisses en Banco, émerveillés par tout ! On se croirait dans un décor de cinéma, avec la sensation que le temps s’est arrêté ; mais la réalité est bien présente : nous sommes au XXIème siècle ! C’est très prenant.

Le pays Dogon, entre falaise et plaine est constitué d’une multitude de petits villages où l’on perpétue les croyances ancestrales. Très belles cases en banco, petits greniers aux toitures en pailles, troglodytes à flanc de falaise, les Dogon nous ont beaucoup appris.Image Active

La diversité des paysages traversés durant cette progression de 12 000 Km, ainsi que les différentes tribus rencontrées, aux modes de vie très différents, laisseront à tous ceux qui ont partagé cette belle aventure avec nous des souvenirs inoubliables. C’est une expérience unique et nous l’avons vécue avec beaucoup de bonheur avec notre équipe de fidèles voyageurs. Merci à nos « baroudeurs » pour leur faculté d’adaptation à toute situation et pour leur gentillesse.
Toulouse/Endé (dernier village du pays Dogon visité) restera gravé dans nos mémoires à tous !

Béatrice